Un nouveau paysage

* Faerz était dans sa chambre minuscule et croche de l'étrange tour de Gunther et Galidor. Dans celle-ci se trouvait un lit avec des pattes de bois sculpté en forme de pattes de lion, qui, lorsqu'on les approchait, pouvait bouger ou encore tenter de vous attaquer. Il avait visité la tour quelque fois et à chaque fois il avait trouvé des choses de plus en plus bizzarres. Il y avait trouvé un portrait de quelqu'un qui ressemblait à Gunther et qui, lorsqu'on l'aprochait, s'empressait de vous insulter en criant. Il y avait aussi trouvé un dragon rouge miniature ou bien un python à 3 têtes. La structure de la tour n'était pas au niveau et les murs semblait menacer de s'écrouler sur vous à cahque instant.

Depuis le début du voyage de la tour, il avait rarement quitté sa chambre, non seulement parce que désormais, il était faible face au barbare et à la vampire, mais aussi parce qu'il cherchait inlassablement la cause de cette malédiction qui avait su transcender la puissante protection magique que le vieux fou lui avait appris. Pour une deuxième fois, il se retrouvait donc au point de départ, mais cette fois, le sort ne semblait pas permanent, et il y avait sûrement une façon de dissiper le mauvais sort.

Il fit alors le décompte de ses compagnons drows qui avaient disparus. Il y avait Japhia tout d'abord, qui était partit où ne sait où en la trahissant, n'ayant pas compris le but de ses actes. Il y avait ensuite Ulakthal, qui, à sa connaissance, c'était fait capturer par le nouveau prêtre de Zyrmès. Il y avait Morlok qui était mort sous le poids des armes de elfes qu'ils avaient rencontrés dans les territoires où ils avaient été téléportés. Ensuite venait sa cousine Zyrka, qui avait subit le puissant enchantement, un sort d'emprisonnement, du nouveau prêtre de la matrone...peut-être ce dernier était-il rendu le patron de la maison Xel'nazi? Quant à Jyko et Olblyn, la dernière fois qu'il les avait vu c'était avant qu'il ne disparaisse pour venir ici et c'était la même chose pour le guerrier Emirats.

Il chercha mille une fois un petit détail dans son grimoire une faille dans la défense de sa plus grande ennemie, pour en venir à une conclusion ; il n'y avait qu'une façon de la vaincre défénitivement, ce n'était pas en usant de son arme, soit la cruauté. Voilà pourquoi ils n'avaient jamais réussi à détruire son âme. Il devrait retrouver, éventuellement, tous ses anciens compagnons d'armes, et tenter de les faire changer d'avis face à leur nature de drow. Chaque fois qu'il lisait ces passages de sadisme et cruauté dans son journal, il se dégoûtait de sa race. La seule façon d'accéder au bonheur pour les drows était en détruisant leurs ennemis, mais pourtant, ce bonheur n'existait pas, car toujours ils auraient des ennemis. Il regardait les humains et se disait que, malgré leurs ennemis, ils semblaient vivre bien mieux, car ils avaient une capacité que nul drow, à sa connaissance, n'avait jamais eu ; la capacité d'aimer. Lui non plus, il n'en savait rien, il n'était pas un exception, mais pourtant, il avait perdu la mémoire, et il croyait que ce n'était pas arrivé pour rien.

Les mois qui s'étaient écroulés l'avait fait songer à ceci, et il regrettait, au fond, de ne pas avoir vécu loin de le cité de Drezaz'zi et de n'avoir pu connaître vraiment ses parents et de toute façon, il ne s'en souvenait pas. Il n'avait jamais eu d'amis quelque ce soit, car ce n'étaient que des compagnons d'armes lui étant utile, et il regrettait. Tel était la faiblesse des drows ; le fait qu'ils n'hésitent pas à abandonner les autres, comme cela c'était passé lors des deux dernières batailles face à Zyrmès. Le sorcier drow se dit qu'il allait retrouver ses compagnons d'armes, et essayer de forger ce qu'il ne connaissait pas ; l'amitié.

Il sortit alors de sa chambre, se dépêchant de passer devant les chambres des autres invités qui, s'ils le voyaient, n'hésiteraient pas à lui envoyer un quelconque objet par la tête. Il traversa le couloir incliné vers la droite et s'arrêta devant la porte de laboratoire et l'ouvrit; personne. Il était tard dans la nuit, mais il savait bien que ses deux hôtes ne dormaient jamais. Il entendit le fracassement d'un verre ou d'un objet en vitre et se dirigea vers la cuisine. *

- Ne m'apelle plus jamais Gertrude! cria Galidor en lançait une poêlonne par la tête de gunther qui s'esquiva sans souplesse.
- Jte l'promets Gertrude!
- Quessé j'ai dit! répliqua furieusement le vieux fou en lançant une grosse cuillère sur le front de son ami.
- Ayoye! répliqua-t'il en lançant un oeuf sur l'autre.
- Maîtres, pardonnez-moi j'aurais quelque chose à vous demandez, sursurra Faerz en ayant tout d'abord racler sa gorge?
- Hin? dirent les deux mages à l'unission, Galidor en train de licher le contenu de l'oeau qui coulait le lond de son visage.
- J'aimerais que vous puissiez m'expliquer ce qui c'est passé lors de la nuit où j,ai été téléporté ici. Voyez-vous, la malédiction m'a affligé malgré la puissant protection que maître Gunther m'a apprise. Aussi, je voudrais que vous pussiez changer la couleur de ma peau et une couleur normale pour vous, pour qu'on ne m'attaque plus à vu. Je me suis joint à l'ordre de Magicus, je ne suis plus un drow sans pitié...je veux changer.

* Les deux séniles regardait le drow la bouche grande ouverte, ne sachant quoi répondre à ces demandes pour le moins étonnantes, surtout la dernière. Faerz restait là, en ayant, pour la première fois depuis que les deux mages l'avaient vu, vraiment sincère.

- Ha bin comme ça le drow veut changer de couleur? t'es pas content d'etre tout noir!? tu restera sale et aussi incompétent, peu importe la couleur de ta peau!

*...lui lança l'amazone sur un ton cinglant. Elle se tenais maintenant dans l'encadrement de la porte, elle qui venait aux cuisine dans l'espoir de trouver quelque chose à se mettre sous la dent -les victimes étant rares dans le coin-, mais avec galidor et gunther dans les parages... c'était à ses risques et périls. Voilà plusieurs semaines déjà qu'ils étaient prisonniers de cette tour et le temps semblait s'écouler au ralenti... les disputes éclataient de plus en plus fréquament entre les locataires mais çela n'avait pas empeché plusieurs d'entre eux de tisser certains liens d'amitié. Le Maître n'avait pas fait d'apparition depuis longtemps et Ikana commençait à craindre qu'il ne soit trop tard pour le sauver...*

-BASSSTON! *hurla une voix grave et puissante du haut du quatrième étage, et l'amazone, reconnaissant la voix de son fidèle compagnon Barbare, couru le rejoindre en empognant son épée... -Un peu de baston ne ferait pas de mal songea-t-elle, faut bien s'occuper... *

* Le drow jeta un regard noir derrière lui à la petite insolente qui l'avait dérangé. Il finirait tôt ou tard par lui enfoncer un pieu dans le coeur, mais pour le moment,il avait bien plus important à faire. Après tout, ces désirs de vengeances était bien plus importante que la mort de cette créature. Le drow regarda les deux séniles et attendit une réponse, en essayant de ne pas paraître impatient*[/i]

*Les deux "mages", s'il était juste de nommer ainsi ces des énergumènes dotés de pouvoirs surnaturels, observèrent le drow pendant un long moment, sans broncher, sans sourciller...*

*Perdu dans les abîmes de la réflexion, la langue pendante et les yeux fixant le vide, Gunther ne remarqua pas le filet de bave qui s'était mis à couler de sa bouche entrouverte. Saisissant sa chance, Galidor cessa de licher l’œuf et plongea au sol, empoignant la casserole qu'il avait précédemment lancé à son frère. Lançant un rapide sortilège sur l'objet de cuisine, qui se mit à grandir, il se mit à recueillir le "précieux liquide".*

-J'en ai! J'en ai enfin! wouuuhou!, *s'écria-t-il, réveillant le thaumaturge (tomaturge, plutôt, considérant sa présence d'esprit et le fruit qu'avait écrasé quelques minutes plus tôt son frère sur sa tête) en robe rouge.*

-Quoi, qu'ess tu dis? Ou ça?

*Réalisant ce que Galidor était en train de faire, il lui décocha un violant (le terme serait plutôt violateur, considérant l'endroit où le coup fut reçu plutôt que la véritable puissance de l'attaque) coup de pied avant de se mettre à le poursuivre. Jubilant, l'homme en toge bleue se mit à courir dans l'immense cuisine en tentant de renverser le moins de liquide possible. Au milieu de cette poursuite effrénée, ils entendirent clairement un "Hum hum" provenant de la porte. Se figeant brusquement, ils tournèrent leur regard vers un Faerz désespéré, mais amusé.*

-Ah ouanh, c'est vra, t'es lo toué, *dit Gunther, les deux bras levés dans les airs dans l'espoir d'attraper son lasso invisible est volant qu'il avait laissé traîné dans la pièce.*

-Quessé tu veux, déjo?, *continua Galidor, à mi-chemin en-dessous d'une étagère qui menaçait (Effectivement, cette dernière était doté de la capacité de s'exprimer verbalement) de lui "tomber" dessus.*

*Après quelques derniers échanges de coups, les deux mages se calmèrent. Il se dirigèrent vers le Drow et le regardèrent d'un air tout à fait désolé. Voyant pour la première fois la lueur d'une expression ne démontrant pas une marque de stupidité sur le visage de son mentor, Faerz comprit que quelque chose d'important se tramait.*

-J'aimerais bien, commença Gunther, mais je crois que ça va être difficile...

-Et pourquoi ça?, répliqua le Drow. Vous l'avez déjà fait pour Olblyn, non?

-Ouin...mais ça s'tait avant. On c'est rendu compte qu'on avait de la misère à préparer certains sorts, et ce matin, lorsqu'on a voulu laver la vaisselle, certaines assiettes ont fondues...la magie se dérègle!

-Ben non, sans dessein, c'est juste que tu as encore mit trop de poudre dedans..., expliqua Galidor d'un air exaspéré. T'as toujours eu de la misère avec les mesures...

-Et ton gobelin qui a perdu son oeil, c'est quoi ça, hein? HEIN?!?

Lui jetant un regard noir, Galidor répondit:

-Ouin, peut-être...

-Bref, tout ça pour te dire que oui, j'peux ben essayé si tu veux, conclu Gunther, de nouveau rayonnant. Son ton indiqua à Faerz qu'il sembla une fois de plus avoir oublié tout ce qui venait de ce dire...

*Le mage Drow quitta la cuisine, où les deux frères avaient recommencés à se battre, et continua sa visite dans la tour.

Quelques heures plus tard, un mouvement brusque propulsa tout les habitants du bâtiments au sol. Alors que les héros se remettaient sur pied, Gunther et Galidor pénétrèrent dans la pièce en criant:*

-Vite, vite, tout le monde dehors!, hurla Galidor, affolé.

-C'est l'apocalypse, on va tous mourir!, renchérit Gunther, courant en rond, les bras dans les airs.

-Veux-tu ben m'arrêter ça, grosse truffe? C'est pas si pire...mais... on va tous mourir!, finit-il en rejoignant son frère dans sa course circulaire.

-Mais qu'est-ce qui se passe?, demandèrent les aventuriers à l'unisson.

-Vous n'avez pas remarqué?!, demanda Gunther en s'arrêtant, essoufflé. La tour n'avance plus! Je vous l'avais dit, la magie est en train de partir!

-C'est la fin, c'est la fin!, continuait d'hurler Galidor.

*Comprenant la gravité de la situation, tout les invités des deux frères firent rapidement leurs bagages et partirent en quatrième vitesse de la tour folle. Autour d'eux, tout bougeait, tout menaçait de tomber. Les créatures magiques hurlaient et couraient en tout sens, ralentissant la fuite des héros. Une fois dehors, ils jetèrent un regard derrière eux pour se rendre compte que la tour c'était calmée. Elle avait prit racine à un peu plus d'un kilomètre des montagnes séparant Ismalion de Valacourt et ressemblait désormais à toutes les tours qu'ils avaient pu voir dans leur vie: calme, haute, exempte de tout appendice anormal...*

Paragraphe à rediscuter. Ne le prenez pas tout de suite en compte, nous vous confirmeront bientôt s'il prend effet.
*Les aventuriers se séparèrent alors, mais peu importe la direction qu'ils prirent, ils réalisèrent tous la même chose: certains de leurs objets magiques avaient perdus leurs propriétés magiques! Ne comprenant pas le phénomène, ils décidèrent de retourner voir les deux mages dès que possible...*

* C'est alors que par une après-midi orageuse, les vieux mages, encore en train de se châmailler à cause de la nourriture brûlée par Galidor, entendirent un claquement à la porte. Ils regardèrent par le fenêtre et remarquèrent le tête rouge qui était en contre-bas. Malgré sa sénélité, gunther identifia Faerz et se demanda bien ce qu'il pouvait faire là.

Le drow, qui s'impatientait, cogna une nouvelle fois à la porte. Il entendit quelqu'un maugréer derrière la porte, que s'ouvrit quelques temps après. Gunther s'exclama alors:
« -Qu'est-ce tu fait là toi?
- Ma magie, malgré qu'elle soit écrite, a perdu de sa puissance, peut-être pourriez-vous m'aider? Aussi, j'aimerais connaître votre avis sur certaines visions de mes amis.
- Mouin...»

Gunther prit un air lunatique et végétatif, comme à l'habitude. Faerz espérait sincèrement que cette fois, il pourrait l'aide.